Concerts
dEUS

Paris (L’Olympia)

dEUS

Le 28 septembre 2005

par Fran le 18 octobre 2005

Voilà six ans que les prodiges anversois n’avaient pas foulé nos terres et nos écoutilles. Conscient et souffrant plus que quiconque de cette absence prolongée, Tom Barman avait conduit en 2004 sa divine troupe au gré des festivals (Route du Rock, Inrocks) histoire de réviser les classiques et prendre la température. Des départs plus ou moins dans la douleur, un album qui tarde à sortir, autant dire que dEUS est attendu au tournant.

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Le quintet fait son entrée dans un Olympia comble où se mêlent fans de la première heure, impatients d’en découdre, et curieux conquis par la dernière livraison de Barman et consort. Les artifices (danseuses et cracheurs de feu) qui accompagnaient la tournée Ideal Crash ne sont plus que de lointains souvenirs. Tout comme les anciens membres d’ailleurs, puisque ne subsistent de la formation initiale que Tom Barman (chant + guitare) et Klaas Janzoon (violon + synthétiseurs).

Peu importe, la nouvelle équipe fait preuve d’une cohésion qui se vérifie dés les premières notes de Pocket Revolution. Du dEUS pur cru tout en retenue où la basse et les violons remplissent l’espace avant d’exploser toutes guitares sonnantes. Pour s’en convaincre, le groupe prolonge la formule avec Magdalena tiré du joyau de 1999. Barman est apaisé et satisfait de sa promo 2005 (dixit l’intéressé) : "Ca fait longtemps ... six ans je crois ... mais on est content". Contents et toujours aussi énergiques et inspirés au regard de la suite des hostilités. Les guitares saturées de Cold Sun Of Circumstance réveillent la salle tandis que Stop Start Nature finit de convaincre les anciens. La formation renoue avec les bidouillages de leurs débuts sous l’égide d’une basse sur-puissante qui profite de l’acoustique d’ exception de l’Olympia. Le dernier album est bien sûr largement représenté malgré l’absence remarquée du single 7 Days 7 Weeks. Le public qui a découvert l’album depuis à peine deux semaines est réceptif sans être fougueux (ceci expliquant sans doute cela). Des morceaux comme If You Don’t Get What You Want et Sun Ra auraient mérité un accueil plus enthousiaste.

Les titres plus anciens, quant à eux, reçoivent tous les honneurs. L’insertion d’un massif Theme From Turnpike ou encore les décousus Fell On The Floor, Man et Worst Case Scenario révèlent le chemin parcouru par le groupe et font regretter quelque peu cette époque teintée d’expérimentations en tous genres. Barman le sait, il aura bien du mal à faire oublier les emblématiques Instant Street et For The Roses appelés -par le public- à être joués indéfiniment. Bad Timing et son ascension de guitares amorce un rappel grandiose pris entre douce mélancolie (Magic Hour, Little Arithmetics) et fureur électrisée avec l’inévitable Suds & Soda. Le trop rare Serpentine sera joué en conclusion de cette soirée où les inquiétudes se sont peu à peu dissipées. Grand Dieu que ce fut bon !



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