Dernière publication :
mercredi 15 avril 2015
par mot-clé
par index
par Brice Tollemer le 8 décembre 2009
Paru en juillet 2009 (autoproduit)
En ces temps de numérisation à outrance, de dématérialisation de la musique à n’en plus pouvoir, il convient de saluer ici des personnes pour qui l’objet disque veut encore dire quelque chose. En effet, comme il a été évoqué précédemment dans les colonnes de notre bon vieux webzine, combien de groupes proposent en exclusivité l’intégralité de leur dernier album via, au choix, leur propre myspace, leur page youtube ou bien encore sur deezer, avec souvent une qualité de son aléatoire ? C’est pourquoi il faut souligner en ce qui nous concerne ici le très beau travail artisanal que nous ont proposé les No Guts No Glory, avec cette compilation qui retrace leurs cinq années d’existence. Un album dont le digipack fait main (d’où le Diy, Do It Yourself) est de toute beauté. Limité à 200 exemplaires, il a été réalisé à l’occasion de la tournée européenne du groupe à l’été 2009, tournée qui est notamment passée par l’Allemagne, la Slovaquie, la Roumanie, la Hongrie et la Suisse.
Ce Diy or Die est donc l’occasion tout d’abord de découvrir les compositions originelles de la formation. Les No Guts se sont ainsi crées en 2004, quelque part dans le sud de la France, entre Avignon et Valence. A la croisée des chemins du punk rock à la NOFX et du hardcore tendance Casey Jones notamment, ils sortent en 2005 leur première demo composée de huit titres, intitulée Hardcore College. Deux ans plus tard, ils livrent un EP sobrement intitulé Six New Songs et c’est à cette période que le line up du groupe devient définitif avec Flo, Raphael, Ulrich (qui officie également avec les Bad Chickens et par ailleurs réalisateur de clips pour les Firecrackers) ainsi que Thomas et Julien, tous deux en provenance de Backsight. Mais si cette compilation offre un bilan de ce qu’a (très bien) fait le groupe depuis quatre années, il annonce aussi la suite des évènements. En effet, les No Guts sont actuellement en studio pour enregistrer leur premier album, au Warm Audio de Lyon, qu’ont fréquenté des groupes comme Uncommonmenfrommars et Flying Donuts. Et, en guise de mise en bouche, cinq chansons qui figureront sur ce LP sont présentes sur ce disque.
L’originalité de cette création artistique et artisanale (loin du concept plastique et industriel du cd) ainsi que l’énergie communicative de la vingtaine de chansons présentes dessus constituent une excellente opportunité de jeter un regard complet sur ce qui va devenir à n’en pas douter une valeur sûre du punk rock hexagonal.
Répondre à cet article
Suivre les commentaires : |