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mercredi 15 avril 2015
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par Alexx le 13 février 2007
paru en septembre 1991 (Homestead Records) ; réédité le 10 juillet 2006 (Domino/Pias)
Le début des années 90 a été très mouvementé pour la musique rock. Les Pixies s’amusait au festival de Reading, My Bloody Valentine sortait Loveless en surprenant tout le monde avec ses sonorités très spéciales, Nirvana ouvrait la voix au grunge. Bref, les garages à papa se vidaient au profit de nos oreilles et celles des majors. Au milieu de tout ça, d’autres gamins tente de percer en voulant surfer sur les vagues de sonorité plus crues.
Enregistré à la suite d’une tournée dans l’ouest américain, trois gaillards originaires du Massachusetts offrait au monde leur troisième opus : III. Réunissant 23 chansons, cet album réunis les différentes aspirations de leurs créateurs : folk minimaliste, rock rageur et hurlé, chansons pop au son crade... Il y a beaucoup de choses et ils ont réussi à s’approcher des références du monde de l’indie-rock ainsi que de la lo-fi. Relativement bien accueillis donc, Domino Records décide de rééditer la galette 15 ans après en transformant le premier essai avec une galette supplémentaire.
Tout d’abord, la particularité de III vient de sa création. Comme précisé plus haut, les chansons ne sont pas le résultat d’un seul être mégalo mais des trois membres s’échangeant les idées, les compos comme les instruments. Le résultat est des plus hétéroclites et donne tout l’intérêt à la galette qui ouvrit les portes d’un style cradingue à bien d’oreilles. Malheureusement pour eux, ce ne seront pas eux qui auront la reconnaissance dans cette catégorie. Peut-être trop “indé”, peut-être trop abscond pour certains. À cette époque, le groupe cherche encore un son qui lui serait propre. En réponse à cela, préférez donc Backsale pour plus de stabilité sonore. Autrement, III vous offre le havre sonore ambiguë et brut qui caractérise tout le disque.
La suite arrive donc aujourd’hui avec un deuxième CD qui réunit (comme toute bonne réédition qui se respecte) quelques raretés, un EP et autres “pétages” de câbles du groupe. Dans ces derniers termes, comprenez qu’il faut écouter Slowtape ’91. Ce titre n’est pas une chanson, ni une expérience musicale mais plus un délire avec un magnéto et quelques instruments entre potes comme beaucoup d’entre nous ont déjà pu faire. À cela s’ajoute quelques démos et autres titres d’origine en cours de développement. Au niveau du EP, on a droit à celui de Gimmie Indie Rock.
Bref, outre quelques morceaux, on se retrouve avec une prolongation du disque original avec des chansons auxiliaires permettant de continuer l’aventure déjà conséquente. Reste un disque hétéroclite, intéressant mais comme beaucoup de rééditions de cette sorte, majoritairement destiné aux fans.
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