Dernière publication :
mercredi 15 avril 2015
par mot-clé
par index
par Sylvain Golvet le 12 octobre 2010
Du Patton vous allez en manger jusqu’à plus soif. Voici quelques morceaux issus des divers projets peu évoqués dans les articles de mes collègues.
Lifeboat - Lovage (Music to Make Love to Your Old Lady By - 2001)
Lovage est un projet unique initié par Dan The Automator, et chanté par Mike Patton et Jennifer Charles (Elysian Fields). En parfait raccord avec l’univers de son vocaliste masculin, l’album déploie sur le mode trip-hop, une ambiance de film noir, ou chaque instant déborde de sensualité contrariée et de meurtres inavoués, avec des références régulières à Hitchcock (comme le titre de ce morceau). S’ensuit un concours où chacun tente d’évoquer les idées les plus salaces à l’auditeur rien qu’avec sa voix.
A Perfect Place - Mike Patton (A Perfect Place Soundtrack - 2008)
Ambiance toujours, puisque Patton s’occupe en 2008 de la bande originale du court-métrage A Perfect Place, dans une atmosphère mystery & murder avec une classe qui lui permet de tutoyer son idole John Barry, via une petite mélodie sifflée qui court tout le long de cet album.
Le film est-il à la hauteur ?
Kickin’ - Mike Patton (Crank : High Voltage Soundtrack - 2009)
Si vous avez lu l’article de Nonoostar sur Suspended Animation (sinon, qu’est que vous attendez bordel !), vous savez tout sur le délire cartoon-metal de cet album et de son instigateur. Il s’avère que Patton s’est attelé depuis à la bande-originale de Crank 2, sorte de rejeton mutant et dégénéré du film d’action, entretenant une étrange filiation avec Tex Avery. Coïncidence ? Je ne pense pas.
Toujours est-il que le disque poursuit le délire de l’album de Fantômas sus-cité, comme avec ce Kickin’ introductif qui donne évidemment envie de botter des culs.
Mescal Rite 1 - Tomahawk (Anonymous - 2007)
Après deux albums plutôt sobres mais néanmoins efficaces, Tomahawk part en sucette et se lance dans la musique « native-américaine ». Vous allez me dire qu’il fallait bien que ça arrive avec un nom comme ça et vous aurez raison. C’est donc l’occasion de ressortir ses plumes et son arc d’enfance et d’entamer une danse de la pluie autour de votre table basse.
Soulympics - Zu (Carboniferous - 2009)
Ce qu’il y a de pratique avec les Italiens de Zu, c’est qu’ils permettent d’écouter du John Zorn sans le mal de crâne inhérent. Le trio basse-batterie-saxophone est ici beaucoup plus accessible, mais reste bien percutant. Et forcément, en étant signé chez Ipecac, ils ne pouvaient pas faire l’impasse d’un duo avec le patron.
Ford Mustang - Mike Patton (Great Jewish Music : Serge Gainsbourg - 1997)
Ah le délicieux accent français du gominé, absolument incompréhensible. Mais on s’en fout, le gars, interprétant à la fois le grand Serge et Jane Birkin, a parfaitement compris l’aspect pop éclatant qui fait de cette chanson une succession d’éclatement de bulles de champagne. Gainsbourg aurait-il approuvé ?
Procura O Cara - Sepultura & Mike Patton (No Coração dos Deuses Soundtrack - 1999)
Double pédale presque tout le long, petit intermède italien. Peu de choses à dire, on tend la joue et c’est tout.
Where is the Line - Björk (Medùlla - 2004)
L’islandaise, toujours prompt à faire participer la crème des expérimentateurs fait appel le temps d’un album à Rahzel, la boîte à rythme humaine et à notre sujet du jour. En sort ce morceau fou, plombé, flippant, digne d’Aphex Twin. Bizarrement, pour une fois l’univers de Patton se ressent peu, se heurtant à la volonté de maîtrise totale de l’instigatrice en chef. (petit making-of ici : http ://www.youtube.com/watch ?v=RAZ2J-RYaz8)
Répondre à cet article
Suivre les commentaires : |