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par Emmanuel Chirache, Thibault le 1er avril 2008
Bottleneck Blues - Weaver & Beasley (The Slide Guitar, Bottles, Knives & Steel Vol.1, paru en 1991)
On plonge dans l’antiquité de la slide-guitar avec un des morceaux les plus anciens (1927 tudju !) et déjà superbe, probablement l’un des premiers duels/dialogues entre guitaristes enregistrés.
St Louis Blues – Weaver & Beasley (The Slide Guitar, Bottles, Knives & Steel Vol.1, paru en 1991)
Les mêmes avec un autre instrumental qui montre toute l’inventivité d’un duo au jeu étonnant, rythmique quasi reggae à contre temps, glissades de bottleneck, tempo chancelant génial. Une tuerie !
Dark Was The Night – Blind Willie Johnson (The Slide Guitar, Bottles, Knives & Steel Vol.1, paru en 1991)
Encore un vieux morceau mais dans un autre registre, plus sombre, moins technique et plus rural. Nick Cave est sûrement fan.
You Can’t Get That Stuff No More – Tampa Red (The Slide Guitar, Bottles, Knives & Steel Vol.1, paru en 1991)
Okay, on pille joyeusement cette anthologie. Mais là c’est un must avec ce morceau qui annonce le Chicago Blues et ses solos de slide aussi piquants que délicats.
Dust My Broom - Elmore James (single, 1951)
Tout le son des Stones première manière est là, dans ce morceau où la slide-guitar électrique de James invente un avenir au rhythm’n’blues. Le petit Brian Jones en retiendra une leçon de guitare qu’il mettra en pratique avec application dès I Wanna Be Your Man, la chanson que Lennon et McCartney avait donnée aux Stones. Grâce à sa slide-guitar, Jones rend la comparaison avec les Fab Four inutile. Le blondinet l’emporte par chaos.
Pony Blues - Son House (Father Of The Delta Blues : Complete 1965 Recordings, 1965)
L’homme a tout appris à Robert Johnson et Muddy Waters. Voilà qui devrait suffire à le présenter. On ne compte d’ailleurs plus depuis longtemps ceux qui lui ont rendu hommage, de Lynyrd Skynyrd aux White Stripes. Avec sa vieille steel guitar rouillée et son bottleneck, Son House nous ensorcèle pour notre plus grand plaisir sur ce blues diaboliquement répétitif.
Poor Black Mattie - R.L. Burnside (First Recordings, 2003)
Les enregistrements de ce disque et de ce morceau datent en réalité des années 60. Poor Black Mattie est un exemple atypique mais jouissif du blues lancinant du Mississipi, que R.L. Burnside incarne avec une émotion et une beauté rares. Unique et éternel.
Nobody’s Fault But Mine - John Renbourn (Another Monday, 1966)
Jimmy Page a toujours eu bon goût. Ainsi, il n’a pas manqué de remarquer cette reprise de Blind Willie Johnson par le fantastique guitariste folk John Renbourn. Pas étonnant donc si Led Zeppelin reprendra ensuite ce Nobody’s Fault But Mine, dont on préfère cette version acoustique délicate et réjouissante.
No Expectations – The Rolling Stones (Beggars Banquet, 1968)
Un grand bond dans le temps et on atterrit en 68 avec les Stones dans leurs grandes œuvres, Mick Jagger à son top et Brian Jones qui touche du doigt l’idée de « perfection ».
Celebration Day - Led Zeppelin (Led Zeppelin III, 1970)
Un morceau à la slide électrique pour un disque qui reste le chef d’œuvre absolu du groupe. Énervé, sexy, génial, le riff de Celebration Day est à l’image du groupe à cette époque. Il faut aussi mentionner Hats Off To (Roy) Harper, autre délire slidique et sadique présent sur l’album.
Sister Morphine – The Rolling Stones (Sticky Fingers, 1971)
Beatles ou Rolling Stones ? Après l’écoute de cette chanson (Mick Taylor flamboyant, entrée au fur et à mesure des instruments à tomber par terre, piano bouleversant) la question ne se pose plus.
Jessica - The Allman Brothers Band (Brothers and Sisters, 1973)
7 minutes et 30 secondes lumineuses qui permettent à Richard Betts de montrer toute l’étendue de son talent et qui prouvent que les Allman Bros. n’ont pas fait que le formidable Live At Fillmore East.
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