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mercredi 15 avril 2015
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par Arnold le 30 janvier 2005
Un concert en France pour une reformation exceptionnelle des Stooges. Le groupe, malgré les 30 ans pris dans les gencives, n’a rien perdu ! Un voyage dans les années 70...
8 juillet 2004, 18h : nous sommes déjà des milliers aux portes du Zénith... Ce soir, la salle de la Villette accueille une légende... Contrairement à d’autre légendes le prix du billet n’excède pas 39 €... Ce qui est déjà un évènement en soi.
18h30 : les portes s’ouvrent et laissent entrer la meute... Toute le monde piaffe, trépigne... “Pourvu que les Stooges soient de la partie ! Pourvu qu’ils soient bons !” Quoi qu’il en soit, on s’installe.
La scène est quasi vide... Seule, une estrade avec une batterie recouverte d’un drap blanc trône au centre. La salle se remplit, et l’heure arrive... Quelque notes un peu zarb’ retentissent alors... Et une folle d’un mètre soixante prend possession de la scène : Peaches... Elle est une espèce d’Iggy Pop [1] au féminin, branchée sur 100 000 Volts...
Musicalement sans grand intérêt, le show est assez marrant et très fortement teinté de jeux sexuels. Cela dit, on sent le jeu scénique bien rodé... J’ai eu l’occasion de la revoir plus tard à la Route du Rock, le show était exactment le même... Un peu décevant de ce point de vue-là... Bref, le concert prend fin, le public souffle, ayant semble-t-il peu accroché...
Le temps d’installer le matos des Stooges et les voilà qui montent sur les planches et commencent à jouer. Iggy Pop arrive à son tour habillé de manière tout à fait classique pour lui : jeans moulant, et torse nu... Il a beau avoir la cinquantaine bien frappée, et avoir fait office de laboratoire ambulant comme Keith Richards, il a toujours l’air aussi frais qu’à 20 ans... L’iguane saute dans tous les sens, monte sur les enceintes, sur les structures métalliques... C’est parti pour un retour 30 ans en arrière...
Les frères Asheton, eux, ont pris un sacré coup de vieux, mais n’ont rien perdu de leur talent et jouent toujours aussi bien qu’à l’époque, voire même encore mieux. Mike Watt, le nouveau bassiste, s’intègre très bien à la formation et contribue à la magie qui opère au Zénith... Le groupe enchaîne tous les titres des deux premiers albums (No Fun de 1969 et Fun House de 1970), plus quelques titres du nouvel album d’Iggy : Skull Ring, Rock Star, Electric Chair.
Le public envahit la scène sur l’invitation de l’Iguane et y restera aux moins le temps de deux chanson. La foule entoure Iggy (seul un allumé reste sur le côté pour faire tournoyer ses cheveux sur le rythme de la musique), et un micro est bousillé dans la bataille, Iggy le balance à la gueule du technicien qui lui en apporte un nouveau... Le public retrouve sa fosse, et l’Iguane sa liberté de mouvement... Légèrement entravé par son pantalon moulant, Iggy le déboutonne. Par conséquent, celui ci descend lentement au gré du concert, jusqu’à nous montrer la Lune. Comme aux beaux jours, Iggy plonge alors sa main au fond du fut’ pour en ressortir sa célèbre queue d’Iguane...
Le public est aux anges, la musique et le show sont tous les deux au rendez-vous... La soirée s’achève sur un rappel de folie : I Wanna Be Your Dog... Iggy le hurle à tout va et la foule lui répond... Nous sommes en plein trip... Avant d’avoir tout bien compris, les lumières sont rallumées et nous prenons le chemin du retour après un concert court (environ 1h10) mais intense. Nous prenons alors conscience d’avoir assisté à un vrai concert Rock n’ Roll, authentique...
[1] avec qui elle a d’ailleurs enregistré un duo...
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