Concerts
Karma To Burn

Le Nouveau Casino (Paris)

Karma To Burn

Le 24 juin 2011

par Emmanuel Chirache le 26 juin 2011

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Karma To Burn fait partie de ces groupes méconnus qu’Inside Rock apprécie particulièrement. Nous les avions déjà vu au Nouveau Casino il y a deux ans, lors de leur reformation, et nous en avions profité pour les interviewer. La prestation du groupe avait été dantesque, pleine de puissance, de maîtrise, d’entrain. Le groupe aime jouer en France et il le prouve, quelques jours après le Hellfest, en revenant à Paris pour défendre un dernier album assez plaisant intitulé V.

Les deux premières parties sont des groupes de stoner, l’un français, l’autre américain, qui étirent les parties de guitares psychédéliques pendant des heures. C’est soporifique, ça manque de balls. Les californiens de Yawning Man ont le mérite d’être très expérimentés, alors que les jeunes français peinent à trouver leurs marques. La différence est notamment évidente entre les batteurs. Aucun des deux toutefois ne peut rivaliser avec Rob Oswald de Karma To Burn, qui une fois entré en scène bouffe tout sur son passage. Arborant désormais une barbe de Mathusalem, le type est monstrueux. Son regard de vieux fou, d’Allemand perdu, lance des éclairs pendant que ses bras vrombissent au-dessus des toms et des cymbales. Impressionnant.

Rob « Mathusalem » Oswald. L’œil du tigre.

On redoutait un peu cette seconde rencontre en live avec le groupe, pourtant force est de constater que les Karma To Burn sont des bêtes de scène. Une partie du public les a découverts au Hellfest et les a suivi jusqu’au Nouveau Casino, conquis. Avec cinq albums au compteur, le groupe a de la matière pour enchaîner les pépites (putain, cette version de Thirty-Six), les fans entrant tout de suite en symbiose avec chaque riff, chaque break. Une jeune espagnole, qui m’a dit ne pas connaître les titres mais avoir apprécié le groupe à Clisson, danse comme si elle savait chaque note de chaque morceau. Devant, ça secoue la tête, ça pogote un peu. Le bassiste Rich Mullins fait plaisir à voir, les yeux exorbités (substances illicites ?), le sourire aux lèvres. A l’autre extrémité de la scène, le guitariste Will Mecum allonge ses riffs infernaux avec rage et transforme sa casquette en essoreuse. Voir Karma To Burn dans une salle aussi confidentielle, avec une telle proximité, il existe un mot pour définir ça : le luxe.

Photos ©Emmanuel Chirache



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