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mercredi 15 avril 2015
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par Our Kid le 22 mai 2005
paru le 8 novembre 1974 (Parlophone / EMI)
Disons-le tout de suite, voici l’album le plus glam du groupe, qui annonce également la fin du mouvement en Angleterre (nous sommes en 1974 et Bowie a alors sa tête tournée vers Broadway). La fin du glam, donc, car le mouvement s’oriente vers de nouvelles voies et Queen ne souhaite pas louper l’occasion de montrer sa valeur au grand public. En effet, débarrassée du son heavy rock des deux premiers albums, la musique des quatre prend tranquillement un virage plus pop, ce dont le single et premier succès, Killer Queen, laissait entrevoir avant la sortie de l’album. Sur ce morceau, tous les futurs éléments du son Queen sont en place : piano, guitares puissantes et chœurs proéminents ; bref la recette de la gloire. Le sujet de la chanson et son format commercial (3 minutes pour les radios) en font un hymne glam en puissance. Mais sa deuxième place dans les charts ne doit pas éclipser le reste de l’album dont l’hilarante pochette est signée Mick Rock.
Il s’ouvre héroïquement sur Brighton Rock, composition semi-instrumentale de plus de 5 minutes, qui sera le morceau fétiche du groupe en concert et le moment de bravoure du guitariste à bouclettes Brian May. Pour la première fois, tous les membres du groupe signent un morceau et on doit au batteur Roger Taylor le morceau Tenement Funster (ah ! cette introduction arpégée...), une constante lutte entre l’accoustique et l’électrique qui embraye sans répit sur Flick Of The Wrist du chanteur Freddie Mercury, aux chœurs et aux guitares puissantes. Puis, comme pour reprendre leur souffle, le groupe glisse une ballade courte avant d’attaquer Now I’m Here, autre succès se traduisant sur scène par un véritable feu d’artifices, le morceau reprenant même des notes de Little Queenie de Chuck Berry ! Autre morceau taillé pour la scène, Stone Cold Crazy, écrit durant les débuts du groupe est une réalisation collective au tempo ultra rapide et à l’agressivité sonore à peine cachée, qui sera reprise plus tard par Metallica.
On relèvera aussi Bring Back That Leroy Brown, perle kitsch avec son ukulélé (instrument cher à George Harrison) et She Makes Me, la ballade hypnotique du guitariste qui tient l’auditeur en haleine avec son ambiance angoissante, avant le final, In The Lap Of The Gods... Revisited, sorte d’hymne des stades (cf. Live At Wembley’86) qui boucle Sheer Heart Attack et lance ainsi la carrière du groupe qui s’annonce terrible...
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