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mercredi 15 avril 2015
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par Tami le 15 novembre 2005
Il y a des soirs comme ça à Paris, où plusieurs artistes se produisent en même temps, The Coral accompagnent Oasis au Zénith, les Sonic Youth sont à la Cité de la musique, et Sufjan Stevens est au Point Ephémère.
Sufjan Stevens tout juste âgé de 30 ans, est très productif puisqu’il a déjà sorti cinq albums en cinq ans, le dernier en date est Come On Feel The Illinoise. Le concert affiche complet. Quelques retardataires essayent d’acheter par tous les moyens une place, mais c’est peine perdue... Toutes les personnes présentes sont conscientes que ce soir, il va se passer quelque chose de magique qu’il ne faut absolument pas manquer...
La première partie du concert est assurée par My Brightest Diamond, groupe introduit par Sufjan Stevens lui-même. En fait, sous le nom de My Brightest Diamond se cache Shara Worden l’une des musiciennes qui accompagne le chanteur. Elle joue tout d’abord quelques titres seule à la guitare. Sa voix est fragile, elle a le trac et cela se sent. Elle chante deux titres en français, ce qui ne manque pas de séduire le public. Puis, Shara Worden est rejointe par d’autres musiciens de Sufjan et les compositions perdent d’un coup tout leur charme...
Arrivent ensuite Sufjan Stevens et les « Illinoisemakers », ils sont sept au total (deux filles et cinq garçons dont Sufjan). Ils portent tous le même uniforme, un T-shirt bleu avec un gros « I » de Illinoise de couleur orange, les filles ont une minijupe et les garçons un survêt’, de vrais pompoms girls et pompoms boys. Le groupe débute par le titre 50 States, qui est le nom du projet très ambitieux de Sufjan Stevens, celui de réaliser un album pour chaque état des États-Unis soit cinquante albums en tout. Pour le moment, il en est à deux, Michigan (2003) et Come On Feel The Illinoise (2005). Tous sourient et sont très enthousiastes, de petites chorégraphies sont exécutées entre les morceaux. Ils improvisent même une mini-pyramide humaine. Les lumières s’éteignent à la fin de chaque chanson et Sufjan Stevens demande de rallumer les lumières pour que le public puisse admirer leurs petites intros chorégraphiées. Juste avant d’interpréter Jacksonville, Sufjan s’écrit comme une vraie chef de pompoms girls :
Give me a “J” ! Give me a “A” ! Give me a “C” ! Give me a “K” !Give me a “S” ! Give me a “O” ! Give me a “N” ! Give me a “VILLE” !JACKSONVILLE !!!
Tous les Illinoisemakers sont multi-instrumentalistes (piano, trompette, xylophone, triangle, guitare, basse, banjo, claviers...). La musique est riche et se mêle parfaitement à la voix délicate de Sufjan Stevens et la présence de tous ces musiciens permet de retranscrire parfaitement les morceaux de Illinoise. Ces mêmes musiciens savent également s’effacer quand il le faut, laissant le songwriter seul à la guitare, sur le magnifique et très pertubant morceau John Wayne Gacy Jr, qui parle d’un serial killer né à Chicago en 1942 et condamné en 1988 à 21 emprisonnements à vie et 12 sentences de mort.
Sur la chanson Metropolis, une guest star de choix est présente : Superman en personne. Chicago sera jouée en rappel puis Sufjan Stevens et les « Illinoisemakers » se retirent de scène...
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