Sur nos étagères
Jacket Full Of Danger

Jacket Full Of Danger

Adam Green

par Fino le 18 avril 2006

4

sorti en mars 2006 (Rough Trade).

Diminuer la taille du texte Augmenter la taille du texte Imprimer l'article Envoyer l'article par mail

Il en est qui ne peuvent s’exprimer pleinement que seuls ; Adam Green est très certainement de ceux-là. Plus crooner que jamais, le jeune songwriter délivre Jacket Full Of Danger, sachet d’une quinzaine de petites douceurs (souvent moins de deux minutes) dont il a le secret.

La griffe de l’album peut déconcerter de prime abord (une succession de chansons peu construites), mais le charme du jeune homme opère sans difficulté. Fines minutes se passant allègrement du classique duo couplet-refrain, les compositions débutent, poursuivent leur petit bonhomme de chemin, et se cèdent la place avec volupté (Pay The Toll, Hollywood Bowl). Le post-adolescent qui, pour s’essayer à une vie plus banale, avait tenté de gagner sa vie au McDonald avant de se faire rapidement licencier, a sans conteste trouvé sa voie dans cette douce pop-folk, tel ce très bon Novotel, aux forts accents de Bad Boys (!).

L’accompagnement et les arrangements musicaux, délégués par le chanteur, soulignent parfaitement une voix chaude et grave, toute en retenue (Party Line, C-Birds). Au détour, Adam Green prend le temps de saluer l’une de ses multiples et éclectiques influences (Nat King Cole). On poursuit lentement la ballade fredonnée, sans temps mort ni tube apparent destiné à faire danser les dance floors et crépiter les radios. Mention spéciale cependant au fort joli Cast A Shadow, qui a l’immense qualité de faire éclore la bonne humeur sans que l’on ne comprenne réellement comment. Enfin, le disque s’achève sur le plus rageur White Women, et sur le... disons personnel Hairy Women, au titre évocateur.

Série de microscopiques pépites étincelantes, Jacket Full Of Danger est loin de ce qu’il est convenu d’appeler un « album de la maturité ». Mignonne et naïve, cette promenade ensoleillée a quelque chose de sain, de bienveillant. Un disque que l’on aurait envie de partager, sans nécessairement expliquer pourquoi.



Répondre à cet article

modération a priori

Attention, votre message n'apparaîtra qu'après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici
  • Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Suivre les commentaires : RSS 2.0 | Atom



Tracklisting :
 
1. Pay The Toll (2’15")
2. Hollywood Bowl (1’33")
3. Vultures (2’01")
4. Novotel (1’39")
5. Party Line (2’17")
6. Hey Dude (1’39")
7. Nat King Cole (2’32")
8. C-Birds (2’04")
9. Animal Dreams (1’48")
10. Cast A Shadow (1’57")
11. Drugs (2’03")
12. Jolly Good (2’01")
13. Watching Old Movies (2’00")
14. White Women (2’59")
15. Hairy Women (1’33")
 
Durée totale : 30’30"