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par Thibault le 5 mai 2009
Ceux qui suivent assidûment les activités d’Inside Rock savent que quelques uns des membres de la rédaction ne manquent pas une occasion de citer Mark Lanegan. A droite, à gauche, par ci, par là ! Il faut dire qu’à la vue de toutes les collaborations et participations du monsieur on aurait tort de ne pas en parler. En voici quelques unes qui valent particulièrement le détour, mais il ne faut pas oublier pour autant son œuvre solo qui regorge elle aussi de pépites invraisemblables (mais ceci peut faire l’objet d’autres articles, patience lecteurs, patience…)
Shadow of the Season – Screaming Trees (Sweet Oblivion, 1992)
Retour en arrière, dans les années quatre vingt et au début des années quatre vingt dix, quand Lanegan tenait le micro chez les Screaming Trees de Seattle. Malgré des enregistrements souvent chaotiques (beer, whisky, beer, whisky, beer…) et au final assez datés, le groupe a quand même laissé quelques excellents morceaux comme celui-ci, qui sonne assez comme du Cream en plus lourd et moins psychédélique.
Gospel Plow – Screaming Trees (Dust, 1996)
Autre morceau des Screaming Trees, lequel conclue le plutôt bon album Dust. Sans aucun doute le meilleur titre du disque, qui après une intro de tablas explose dans une furie électrique, où viennent même se joindre quelques notes de violoncelles au milieu de solos de guitare qui sonnent assez Neil Young.
In The Fade – Queens of the Stone Age (Rated R, 2000)
Josh Homme disait un jour à propos des Queens of the Stone Age : « notre musique est comme les tongs, idéale pour la plage ! » Si l’on peut être sceptique quand à l’effet d’un The Blood Is Love sur la partie de Beach Volley, In The Fade est bel et bien un morceau 100% parasol, glandouille avec cocktail et sunglasses, parfait pour la bronzette !
High Noon Amsterdam – Masters of Reality (Deep in the Hole, 2001)
Comme le dit le proverbe, « un groupe dont le nom est celui d’un album de Black Sabbath et dont le chanteur est le producteur de Kyuss et des QOTSA ne peut pas être mauvais ». Et a fortiori, une chanson d’un tel groupe avec Mark Lanegan en invité vocal et un riff rebondissant ne peut être qu’excellente !
God is in the Radio – Queens of the Stone Age (Songs for the Deaf, 2002)
Une des pièces de choix de Songs for the Deaf. Un morceau au tempo plus lent, avec des riffs très Black Sabbath et un solo comme la zébrure d’un éclair. Le tout évoque des escapades nocturnes le long d’autoroutes désertiques et désolées, un orage au loin se rapprochant de plus en plus. Highway to Hell ?
Four Corners – Mondo Generator (A Drug Problem That Never Existed, 2003)
Dans la galaxie Palm Desert, voici le groupe de Nick Oliveri (ex bassiste des QOTSA), Mondo Generator, ce nom provenant d’une chanson de Kyuss, le premier groupe de Josh Homme (chanteur guitariste des QOTSA) où Oliveri a joué sur les premiers albums (faut suivre là !). Ici se succèdent couplets posés où la voix de Lanegan est entourée d’une basse enveloppante et de petits effets de guitare dans la reverb, puis des refrains rageurs chantés par Nick Oliveri.
Precious & Grace – Queens of the Stone Age (Lullabies to Paralyze, 2005)
Reprise saignante des ZZ Top par la troupe des Queens, sortie sur les versions britanniques et japonaises de Lullabies to Paralyze. A noter la présence de Billy Gibbons, guitariste de ZZ Top, sur un autre titre, l’excellent Burn The Witch, et qu’il s’agit de la dernière performance enregistrée en lead vocalist de Lanegan avec la formation de Josh Homme, avec la ballade This Lullaby, introduction de l’album.
Ramblin’ Man – Isobel Campbell & Mark Lanegan (Ballad of the Broken Seas, 2006)
Les albums avec l’ex-Belle and Sebastian ne sont clairement pas les pièces à retenir de l’oeuvre de Lanegan. Mais on garde quand même cette très bonne reprise de la légende de la country, Hank Williams. Le mélange des deux voix fonctionne bien, c’est nettement moins pépère que le reste des deux albums issus de cette collaboration, le solo de guitare bien ficelé. Rien à redire sur celle là.
River in the Road – Queens of the Stone Age (Era Vulgaris, 2007)
Certes, cette fois c’est Josh Homme qui a le premier rôle. Mais il n’empêche, les chœurs assurés par Lanegan sur les refrains tirent la chanson vers les sommets. Enfin, des sommets, ce sont plutôt des abysses sorties d’un monde post apocalyptique qu’évoque River in the Road, qui baigne dans une ambiance très David Fincher.
Paper Money – Soulsavers (It’s Not How Far You Fall, It’s The Way You Land, 2007)
Les Soulsavers sont un groupe plutôt orienté trip hop embrumé que rock musclé. Ils ont été rejoints par Lanegan sur leur second album, où il chante sur une poignée de morceaux dont certains sont très bons. La meilleure réussite est ce Paper Money, mais on aurait aussi pu citer l’introductif Revival, la reprise d’un vieux titre de Lanegan, Kingdom of Rain , ou encore la bonne reprise de No Expectations des Rolling Stones.
Come on Over (Turn Me On) – Isobel Campbell & Mark Lanegan (Sunday At Devil Dirt, 2008)
Isobel Campbell ne sait pas composer, on l’a déjà dit un millier de fois. Mais quand elle fait des reprises avec Lanegan ça sonne quand même plutôt bien, une reprise par album, Ramblin’ Man sur le premier, sur le deuxième c’est le Feeling Good de Nina Simone qui est revu par le duo. Et comme la chanson est très bonne à l’origine, qu’elle est jouée sans grandes transformations, le résultat est vraiment bon. C’est d’ailleurs la seule vraie bonne chanson sur cet album.
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