Focus
Pearl Jam - 20 years (IV)

Pearl Jam - 20 years (IV)

30 novembre 1993

par Brice Tollemer le 26 octobre 2010

Pearl Jam fête ses vingt ans d’existence. Pour célébrer ça, faisons un retour sur vingt concerts mémorables du groupe. Acte IV : ce qui se passe à Vegas reste à Vegas et on peut donc chanter avec un sosie du King…

Diminuer la taille du texte Augmenter la taille du texte Imprimer l'article Envoyer l'article par mail

Ville  : Las Vegas, Nevada
Salle : Aladdin Theater
Premières parties : Urge Overkill, Mudhoney
Spectateurs  : 7 000
Setlist  : Even Flow, Once, Deep, Jeremy, Dissident, Daughter, Go, Animal, State of Love and Trust, Tremor Christ, Black, Blood, Alive ; Rearviewmirror, Whipping, Leash, Porch ; Swallow My Pride, Jazz Odyssey, Ain’t Nothing to Do, My Way

Le concert en streaming

« La pochette du disque représente un mouton, d’une ferme d’Hamilton, dans le Montana. L’image de cet animal pris dans les mailles d’un filet représente une partie de nous à cette période. Nous étions des esclaves ». Si l’année 1992 était celle de la reconnaissance internationale et de l’arrivée soudaine d’une célébrité euphorique, 1993 est d’une autre teneur comme le souligne Jeff Ament à propos du deuxième album du groupe, VS. « Ce fut la période la plus stressante et la plus énervante, reconnaitra plus tard Stone Gossard. Je devenais fou. Le groupe n’avait jamais eu autant de succès mais nous étions incapables de nous retrouver dans une même pièce tous ensemble. La moindre chose devenait dramatique et énorme ». Tout avait pourtant bien commencé en cette année 93. Le 12 janvier, Eddie Vedder se faufile dans les habits de Jim Morrison et interprète avec les Doors « Break On Through », « Light My Fire » et « Roadhouse Blues » lors de leur introduction au Rock & Roll Hall Of Fame. Et ces habits ne sont définitivement pas trop grands pour le chanteur. Pourtant, bien malgré lui, Pearl Jam vient de rentrer de plain pied dans le cirque du mainstream. Les ventes de Ten sont phénoménales et dépasseront au final celles de Nevermind.

Couverture du Time - 25 octobre 1993

Mais cette colossale célébrité, le groupe ne sait vraiment pas comment l’appréhender, l’amadouer, la domestiquer. « Peut-être que je n’étais pas prêt pour toute cette attention qui se portait sur moi, remarquera Eddie Vedder. Par exemple je ne savais pas qu’un magazine pouvait vous mettre en couverture sans vous demander la permission. Je n’étais vraiment pas prêt ». Heureusement pour lui et les autres membres de la formation, tonton Neil Young veille au grain. Notamment lors de la cérémonie des MTV Video Music Awards au mois de septembre où il rejoint Pearl Jam sur scène pour « Rockin’ In The Free World ». Avoir le Loner à ses côtés au cours d’une carrière est sans nul doute à la fois rassurant et exaltant… Le deuxième disque du groupe VS voit le jour le 19 octobre 1993 et Pearl Jam se lance par la suite sur les routes pour étrenner les morceaux de ce nouvel album, qui a été enregistré dans la douleur.

Le 30 novembre, les cinq musiciens investissent pour deux soirs les lieux de l’Aladdin Theater de Las Vegas. Devant sept mille personnes qui sautent et slamment durant une heure et demie, le groupe va régaler le public de titres surprises et de compositions inédites. Mais, en guise de hors d’œuvre, Pearl Jam balance d’entrée du "Even Flow", du "Once", du "Deep" et du "Jeremy". Histoire de calmer tout le monde. Les one two three four five against one d’"Animal" résonnent encore dans tout le Nevada. Quant aux désormais tags rituels à la fin de "Daughter", ils sentent bons les bords de la Mersey avec "Instant Karma" et "Across The Universe". Une nouvelle chanson fait son apparition ce soir-là : "Tremor Christ" qui se retrouvera plus tard sur Vitalogy. Quant aux nouveaux morceaux de VS, ils tournent déjà très bien, comme en témoignent le tonitruant "Rearviewmirror" ou bien encore l’explosif "Blood".

Après que les envolées de Porch eurent conclu le set de Pearl Jam, le second rappel du concert voit l’arrivée sur scène de Mark Arm et de Steve Turner de Mudhoney, qui officiait en première partie. Eddie Vedder annonce alors : "You don’t know what this is, this is history. A long time ago these guys were in a band, they’re finally playing tonight. I’m proud to introduce Green River playing Swallow My Pride". Pour trois morceaux, le groupe qui a originellement « créé » le grunge se reforme à l’occasion. Cette mini-réunion se termine par la reprise des Dead Boys "Ain’t Nothing To Do". Enfin, cette soirée à Las Vegas ne pouvait pas s’achever sans Elvis Presley, avec un Vedder chantant "My Way" en compagnie d’un lointain cousin du King. Pearl Jam traverse certes une période tourmentée, mais Pearl Jam sait toujours s’amuser.



Répondre à cet article

modération a priori

Attention, votre message n'apparaîtra qu'après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici
  • Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Suivre les commentaires : RSS 2.0 | Atom