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mercredi 15 avril 2015
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par Arnold le 11 juillet 2005
2004, ABKCO Films.
Le DVD :
11 Décembre 1968, nous sommes dans le Swinging London, dans un chapiteau de cirque. « Vous connaissez Oxford Circus, vous connaissez Piccadilly Circus, voici le Rolling Stones Rock And Roll Circus. Nous avons des spectacles, des sons et des merveilles pour régaler vos yeux et vos oreilles ». C’est ainsi qu’un Mick Jagger déguisé en M. Loyal et entouré d’une troupe d’artistes déguisés ouvre ce cirque spécial.
Tout le gratin est là. Ce mini-festival est une vértiable foire... Le public s’est vu distribuer des capes de couleurs, ajoutant ainsi l’ambiance chaleureuse et psychédélique qui règne sous le chapiteau. Des numéros d’acrobaties (du trapèze au cracheur de feu) alternent les différents concerts. Les groupes eux-même se laissent entraîner dans cette ambiance festive. Le chanteur de Jethro Tull tente de rivaliser avec les acrobates en jouant de la flûte traversière sur une seule jambe. Keith Moon et Pete Townshend comme à leur habitude sont déjantés : le premier balance ses fûts et fait le pitre pendant que l’autre assure le spectacle à force de moulinets sur sa guitare et de sauts en tout genre.
La qualité est bien évidemment au rendez-vous. Des Who à Taj Mahal, en passant par la magnifique Marianne Faithfull, que demander de plus ? Sacahant que les Rolling Stones vont clôturer le tout ? et que pour l’occasion 4 musiciens mythiques montent un groupe de rêve pour un soir ? The Dirty Mac ! Composé de John Lennon (Beatles), Eric Clapton (Cream), Keith Richards (The Rolling Stones) et Mitch Mitchell (The Jimi Hendrix Experience)qui reprennent une chanson du White Album : Yer Blues... Le pied. Puis le groupe de rêve est rejoint par la plus cauchemardesque des chanteuse : Yoko Ono... Pour on ne sait quelle raison, la copine de John Lennon a décidé de venir pousser la chansonnette... Mais tout ce qu’elle réussit à produire ressemble d’avantage à un chat qui se serait coincé la queue dans une porte et que personne ne vient aider. Mais comme toute bonne chose a une fin, les mauvaises aussi. Le supplice d’Ono s’achève et laisse la place aux maître de la soirée, les Stones.
En redécouvrant ce document vidéo de 1968, on se dit qu’après tout, les Stones méritent le statut de meilleur groupe du monde de l’histoire du Rock. Une musique et un show qui surclasse tout. Iggy Pop n’a rien inventé. Mick Jagger est tout bonnement dément, il ondule de droite à gauche occupant toute la scène, et dégage une aura sexuelle que ne peut atteindre l’iguane même en montrant sa queue... Keith Richards enflamme le plublic avec ses riffs explosifs. Brian Jones, l’ange déchu, les yeux explosés [1], le sourire béat presque forcé, joue à l’homme orchestre. Sur Sympathy For The Devil, l’excitation est à son paroxysme. Mick Jagger semble en transe tout comme son public qui trippe sur le rythme tribal. La dernière chanson réunit tout le monde dans les gradins où Mick et Keith entonnent le magnifique Salt Of The Earth... Et le concert s’achève.
Petit à petit, on revient à soi. Retour en 2005. Dur. Ce DVD, comme le dit une citation de David Dalton au début du film, « est une capsule temporelle. Deux jours de décembre 1968 qui, de plusieurs façons, ont capturé la spontanéité, les aspirations et l’esprit communautaire de cette époque. »
Les Bonus
Les Bonus du DVD sont aussi une véritable mine d’or de collector. Le Film étant relativement court, l’intégralité de chaque concerts n’a pas pu être mise. On retrouve donc d’autres extraits du concert de Taj Mahal, ainsi qu’un court récital du pianiste Julius Katchen. On y trouve aussi quelques footages de coulisse, une galerie de photos et un remix de Symapthy For The Devil par Fatboy Slim. Un des bonus les plus intéressants est peut-être l’interview trés instructive de Pete Townshend qui revient sur la création du cirque, et les différent moments de cette aventure.
[1] Brian Jones avait passé sa journée à pleurer et Mick Jagger à le remonter. Tout le monde le savait, c’était sa dernière apparition avec les Stones... Ce que tout le monde ignorait, c’est que Brian décèderait peu de temps après.
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